[Théâtre] Les Brumes de Manchester - Mai 2009

Les Brumes de Manchester de Frédéric Dard

Il est mort par une froide matinée du mois d’avril, entre 10 h 10 et 10 h 20. On a retrouvé son corps à deux pas de son domicile, dans les toilettes de la gare de Manchester. Qui a tué William Collins ? C’est dans le clair-obscur de cet univers un peu glauque qu’évoluent les protagonistes de cette intrigue policière imaginée et écrite par Frédéric Dard, plus connu sous le pseudonyme de San Antonio.

Il fallait tout le talent de Frédéric Dard pour tisser cette intrigue machiavélique où l’inspecteur Byrne est amené à soupçonner chacun des protagonistes du meurtre de Willy : un couple curieusement affectueux, un ancien colonel infirme à ses heures, un maître chanteur, un étrange valet sans oublier un pic à glace curieusement échoué dans le coffre à jouet d’un attardé mental… Tout est là pour une enquête hors du commun !

Dix personnages s’affrontent, se cherchent et se repoussent dans les méandres d’une intrigue où s’entremêlent haine, jeu de séduction, angoisse et émotion. Le tout servi par un humour noir issu de la plus pure tradition anglaise. Et lorsque l’on connaît la virtuosité de l’auteur dans l’écriture du genre, on peut être certain que les Brumes de Manchester risquent bien de glacer délicieusement plus d’un spectateur jusqu’à la moelle…

La mise en scène

La priorité de notre travail a consisté à donner toute sa place au texte à travers les dialogues, mais également les nombreuses notes et précisions de l’auteur, les personnages et leur psychologie et bien sûr l’intrigue et la tension dramatique, jusqu’au dénouement final…
C’est ainsi qu’un personnage répondant au doux nom de « Didascalie » (qui n’apparaît pas dans la distribution initiale) nous accompagne dans ces « Brumes ». Ce personnage, invisible par les autres personnages, est en couleur et très en verve. Il contraste et vient révéler ainsi les autres personnages de la pièce qui évoluent en noir et blanc. La scénographie volontairement épurée laisse entièrement la place au jeu d’acteur. Elle aussi sera déclinée en noir et blanc. Le clin d’œil au cinéma des années 50, aux films hitchcockiens n’est pas dû au hasard… La bande-son fait partie de cet univers soutenu par un éclairage très froid.
Place au théâtre, au polar, aux vrai-faux semblants… à vous de juger… avant de condamner !
Philippe Fagnot, metteur en scène



Distribution

Rémi Amans (3gcu) : Alan Collins
Anaële Lefeuvre (4mnt) : Mary Collins
Agathe Brizard (4gcu) : Rachel Collins
Nicolas Le Squer (4info) : Charlie , maître chanteur
Quentin Gautier (4info) : Inspecteur Byrne
Séverine Gergaud (ingénieure) : Audrey Ridley
Thomas Fonteneau (1stpi) : Scott Ridley
Martin Guillon-Verné (3info) : Dick Streiger
Audrey Lenain (3info) : Didascalies
Corentin Guichaoua (2stpi) : Bob Collins
J-Manuel Garcia-Gollonet (4gcu) Sam, le domestique

Régie Technique et création sonore, sous la direction de David Griffaut (ADEC Rennes) et Mickaël Lefeuvre (ESRA Bretagne) :

Stanislas Bertrand (1stpi), Florian Aubry (2stpi), J-Baptiste Le Doré (3gma), Gaëlle Fily (3mnt), Hicham Johra (3gcu), laurent Grosbois (2stpi), Martin Blanchard (2stpi), Maud Jasserand (2stpi), Cédric Dedenon (3eii ), Clément Delebecque (3info)